Sujet : Brocanteurs malhonnêtes : coup de gueule.
Faut que j'me défoule, là.
Ceci est adressé (bien qu'il n'y en ait pas par ici) aux gens qui, mettant en vente des
disques sur une brocante, répondent à la question "c'est combien les disques" par un horripilant "ça dépend".
Nous, collectionneurs, passons au fil des années, des heures incalculables à fouiller dans vos
bacs pas classés, mis à même le sol, parfois derrière une collection de verre à bières qu'il
faut enjamber, le tout au péril de nos genoux et de nos vertèbres.
Nous devons aussi supporter d'entendre vos propositions stupides du genre "tout le bac pour 20€",
ou encore "elvis et les beatles c'est plus cher, hein", et j'en passe.
La contrepartie de ces efforts, de ce *travail* (oui !), c'est que, de temps en temps, parmi 3 caisses
de disques sans intérêt, il y a UNE pièce pour laquelle on est contents d'être venus quand même.
Le travail de classement, que vous êtes incapables de faire, c'est nous qui le faisons, chacun individuellement,
et, le salaire de ce travail, c'est que la pièce rare parmi 1000 merdes, on la paie au même prix
qu'une merde, ou presque.
Si tu veux faire une différence, eh ben, t'as qu'à y passer des heures, à foutre des étiquettes de prix sur
tes disques de Sacha Distel, ou à faire des bacs différents selon les prix. Vas-y, t'as le droit, ça
c'est réglo.
Le jeu de la brocante, c'est soit tu sais ce que ton truc vaut, et tu l'annonces, soit tu sais pas, et tu
acceptes que ça parte à vil prix.
Les adeptes du "ça dépend" sont des mauvais joueurs, des tricheurs, qui cherchent à extorquer
un maximum de pognon, en exploitant la bonne volonté des passionnés.
Ce message s'adresse en particulier à la personne qui, hier, voyant que, dans un bac rempli de
disques pourris, j'avais extrait un "chevaliers du ciel" pochette blanche, s'est soudain imaginé que
ça valait des fortunes*, et a refusé de me le vendre, prétextant qu'elle devait d'abord vérifier
combien ça valait. Sale arnaqueuse. Quand on ne s'y connait pas, qu'on est pas capable de trier ses
disques avant de les mettre en vente, on reste chez soi.
(* : à ceux qui pensent que ça vaut une fortune, je précise que la pochette blanche est l'édition
belge (voir la référence), et que, ici, même si c'est rare, la probabilité de tomber dessus n'est
pas si marginale).